Derrière chaque relance, une attachée de presse qui y croit (encore)

24/06/2025

RELANCER UN JOURNALISTE
Deux fois. Trois fois. Par téléphone. Par mail. Par signaux de fumée, parfois.
Certains diraient que c’est de l’acharnement.
Nous, on appelle ça de la foi.

 

LA RELANCE, CE PETIT MIRACLE DU QUOTIDIEN

Dans le grand théâtre de la communication, il y a des rôles injustement sous-estimés. Et celui d’attachée de presse croyante-pratiquante en fait partie.

Car oui, derrière chaque relance se cache :
– une info à défendre avec ferveur,
– un fichier presse épluché comme un grimoire,
– et une attachée de presse qui murmure à son ordi : "Allez… ouvre juste ce mail, je t’en prie."

 

PREMIER APPEL : PLEINE D'ESPOIR

C’est le moment où tu es encore enjouée, légère, presque naïve.
"Bonjour ! Je vous appelle au sujet de mon communiqué qui parle de…  »
Spoiler : il ne l’a pas lu. Il ne savait même pas qu’il l’avait reçu.

 

DEUXIÈME RELANCE : DANS UNE ÉNERGIE CALME ET MAÎTRISÉE

Tu ajustes ton approche
"Je me permets une petite relance suite à mon précédent message, concernant le lancement de la gamme XY…"
Tu joins à nouveau le visuel. Tu reformules ton angle. Tu y crois. Fort. Un peu comme si tu lançais une bouteille à la mer, avec le press book dedans.

 

TROISIÈME RELANCE : BORDERLINE SCHIZOPHRÈNE

Tu commences à douter de tout.
Tu vérifies ton mail vingt fois. Tu regardes si tu as bien mis la bonne adresse.
Tu relis ton message à voix haute en mode théâtre contemporain.
Et parfois, tu penses sérieusement à écrire :

"Promis après je vous laisse tranquille, mais c’est VRAIMENT un super sujet."

(Et c’est vrai, en plus.)

 

LA RELANCE C'EST AUSSI DE L'AMOUR (SI, SI)

On ne relance pas par sadisme.
On relance parce qu’on croit en la news.
Parce qu’on connaît le timing de bouclage.
Parce qu’on sait que ce journaliste, là, il aime ce sujet.
Parce qu’on aime le frisson du « mail ouvert », et surtout, surtout… le "Ok pour un papier."

 

ET PARFOIS ON NE REÇOIT RIEN

Juste… un silence. Intergalactique.

Et pourtant, on recommence. La semaine suivante. Avec un nouveau sujet. Un nouvel espoir. Une nouvelle foi.

Parce que derrière chaque relance, il y a :
– une passion du métier,
– une solide dose de caféine,
– et une petite voix intérieure qui dit : "La prochaine, c’est la bonne."